Lettre anonyme 1908
Lettre anonyme et dénonciation
Huit jours avant la série d’empoisonnement, le général commandant l’artillerie, avait reçu une lettre anonyme :
« Aujourd’hui presque tous les habitants dont la plupart des employés et des militaires indigènes sont d’avis pour la révolution et voici le tracé de leur plan : dans les postes de milice, les miliciens attaquent les gardes principaux, les résidents de France et leur personnel européen. Aux tirailleurs, les soldats indigènes, au lieu de combattre les révoltés paysans, tirent sur les soldats d’infanterie [...] ainsi les maréchaux des logis Duong Van Bé, (n° matricule 1585) et Nguyên Tri Binh, (n° matricule 16) sont les chefs de la révolution pour les militaires. Ils sont en correspondance avec Monsieur le Dê-Tham. »
L’auteur continue en indiquant que le 13 juin au cours d’une réunion dans la compagnie, ils ordonnaient aux canonniers indigènes de mettre leurs jambières rouges (signe de reconnaissance et de ralliement au soulèvement) en attendant le signal des révoltés civils. Le plan est simple : tuer tous les Européens et s’emparer du dépôt d’armes.
De même, dans l’artillerie, un canonnier indigène Nguyen Dac Ngo (n° matricule 643) de la 14ème batterie pousse les canonniers à se révolter.
L’attaque des civils en ce 13 juin est reportée, les artilleurs enlèvent leurs jambières, mais qu’importe, « nous attaquerons la prochaine fois les Européens dans leur sommeil ou pendant leur absence du quartier. »
L’auteur (ou peut-être les auteurs ?) de la lettre anonyme justifie ensuite sa lettre par le fait qu’il est trop engagé vis-à-vis des Français pour espérer ne pas subir de vengeance de la part des rebelles.
Pour le dénonciateur, « les excitations sont venues à leur plus haut degré, parce que les prétendants à la révolution viennent d’apprendre les dégâts qui se sont produits à la frontière du Yun-Nan sur frontière du Tonkin.
Pendant que les réformistes chinois entrent au Tonkin, les Tonkinois commencent leurs attaques. »
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Lettre anonyme 19 Juin 1908
Lettre anonyme et dénonciation
Huit jours avant la série d’empoisonnement, le général commandant l’artillerie, avait reçu une lettre anonyme :
« Aujourd’hui presque tous les habitants dont la plupart des employés et des militaires indigènes sont d’accord pour la révolution et voici le tracé de leur plan (...)