Dê Thâm patriote ou bandit


Le personnage de Hoàng Hoa Thâm, dit le Dê Thâm, est aujourd’hui totalement inconnu du public français.

Tonkin - Yen The
De Tham
Dieulefils rouge numéro absent - @xxx #448

Paysan illetré, exécutant dés le plus jeune âge des opérations de rapines au profit des petit chefs locaux tel qu’il en existait au vietnam en 1880, il sut au nom d’un idéal patriotique devenir un véritable chef de guerre qui mis en échec le corps expéditionnaire français au Tonkin de 1880 au 10 février 1913.

Hoàng Hoa Thám combat pour chasser les occupants français de l’Empire d’Annam et à restaurer la souveraineté de celui-ci, sans rien changer ni à la nature du régime politique, ni aux structures sociales, ni aux valeurs traditionnelles. Il recrute ses hommes parmi les paysans dépossédés de leurs rizières par les colons, et les propriétaires fonciers vietnamiens.

A partir de 1895, le Đề Thám devient le chef incontesté du mouvement de résistance national vietnamien au Nord.

Par deux fois, il contraint les militaires français, dont les futurs maréchaux Lyautey et Galliéni, à traiter avec lui. Les Français acceptent finalement en 1897 de créer, dans le haut Yên Thé, région à la végétation inextricable et au relief tourmenté située à une cinquantaine de kilomètres au nord de Hanoï, une zone autonome de six cantons pouvant être occupés par Hoàng Hoa Thám et ses hommes, en échange du désarmement de ces derniers.

Tonkin - Yen The
Dê Tham entouré de ses petits enfants
Dieulefils rouge 3300 - #453

On le photographie en famille.

Cependant, le Đề Thám ne désarme pas ses troupes et demeure, sur son territoire, à la tête d’environ 500 hommes prêts au combat.

En 1905, après avoir été en contact avec d’autres nationalistes comme Phan Bội Châu, Hoàng Hoa Thám reprend le combat.

En 1908, après la déposition de l’empereur Thành Thái par les Français, il participe à la révolte de la garde indochinoise.

L’année 1909 est décisive, elle marque la chute définitive des partisans du Dê Tham, leur emprisonnement et soumission forcée.

L’encerclement minutieux de la zone montagneuse du Yen The permet progressivement à l’armée française de venir à bout des troupes du Đề Thám.

Tonkin - Yen The
Au 1er plan Cai Son, petite fille du Dê Tham
Dieulefils R 3341 - #488

Isolé, reclus dans les forêts, Le Đề Thám est assassiné en 1913 dans son sommeil par l’un de ses hommes, qui l’avait trahi en passant au service des Français. Sa mort met fin à la résistance armée contre la colonisation française au Tonkin.


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