LMJ- Merviller 24 août 1914

COMBAT DE MERVILLER

D’après l’ouvrage « 5e régiment d’infanterie coloniale » Lieutenant Bourdet/ Éd. Chapelot (Paris) /1920

L’ennemi est entré à Merviller. Le régiment reçoit l’ordre de reprendre ce village.
Il est soutenu par le 6e colonial, qui a pour mission d’établir des tranchées sur la croupe de Criviller, où il a résisté la veille. Nous reprenons sur le terrain le même dispositif qu’à Montigny.
Le 2e bataillon est à gauche, le 3e à droite, face au nord.
Le 1er bataillon, très éprouvé, est laissé en seconde ligne et organise une position de repli vers les bois de Boulay, au sud-est de Merviller.
Vers 9 heures, nos troupes sont en place : on ne voit aucune fraction d’infanterie ennemie, mais toutes les positions occupées sont battues par un feu violent d’obus explosifs, qui cause quelques pertes et démoralise nos hommes.
Cependant, nos bataillons restent stoïques, jusqu’à 16 heures, sous une grêle de mitraille.
A ce moment, de gros mouvements d’infanterie allemande sont signalés sur notre gauche : notre artillerie et des troupes métropolitaines refluent vers Baccarat.
Bientôt, le tir des obusiers ennemis s’allonge. Les routes, exactement repérées, sont violemment battues et l’intensité du feu augmente encore pendant que se dessine une attaque allemande sur tout le front. La brigade coloniale reste seule sur le champ de bataille, exposée sans aucun soutien d’artillerie au feu de l’infanterie ennemie qui se déclenche, pendant que la grêle des explosifs fait rage.
Nos bataillons de première ligne se portent en arrière, protégés par le 1er bataillon, occupant les bois de Boulay, et par le 1er bataillon du 6e régiment qui tient Criviller.
A 18 heures, au moment où la brigade coloniale, fermant la marche du 21e corps d’armée, traverse Baccarat, les explosifs ennemis tombent dans la ville, où l’incendie s’allume. Le régiment reçoit l’ordre de se porter sur Nossoncourt, où il arrive à 20 heures. Mais une heure plus tard, un nouvel ordre prescrit de reprendre Baccarat par une opération de nuit. Les hommes, qui depuis deux jours n’ont ni mangé ni dormi et ont soutenu deux violents combats, sont exténués. Néanmoins on se met en route vers le nord, en passant par Bazien : 5ième régiment en tête, le groupe d’artillerie qui n’a plus de munitions, puis le 6ième régiment.
Mais quand la brigade coloniale arrive à la cote 371, sur la route de Baccarat, elle reçoit un contre-ordre et le régiment est envoyé à Ménil, où il se rassemble à minuit.

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