La vaccination

La Vaccine
A la fin du 18ème siècle, un médecin de campagne anglais, Edward Jenner, fait une découverte importante : une maladie bénigne des vaches, la « vaccine », ressemble à la variole. Les fermières, en contact régulier avec le virus de la vaccine en raison de leur métier, ne contractent pas la variole lors des épidémies.
Jenner contamine une personne avec la vaccine via de petites incisions dans la peau. Puis s’efforce d’infecter son « cobaye » avec la variole, sans succès : celui-ci ne développe pas la maladie.
Le nom de « vaccination » est donné à cette opération. Elle connaît un succès retentissant en Europe et donne lieu à l’organisation de grandes campagnes de vaccination antivariolique.
Au début du XIXe siècle, la propagation de la vaccine hors d’Europe fut extrêmement rapide.
La vaccine a été introduite en Indochine dés 1820 à la demande de l’empereur Minh Mang.

Cochinchine – départ de la vaccine à Cantho –
Planté 276 - ©Cartacaro 56 #3945
Planté

Minh Mang, empereur d’Annam, par ailleurs très hostile à la pénétration des Européens, n’en a pas moins chargé le médecin français Despiau d’étudier le procédé et de l’implanter dans la péninsule indochinoise. En 1820, Despiau, parti à Macao où la vaccine était pratiquée, revint avec deux enfants qu’il inocula successivement sur le bateau. Les vents furent favorables, et Despiau parvint dans des temps raisonnables à la cour de Hué, mais le vaccin perdit rapidement de son efficacité, et tout fut à recommencer.
Après l’occupation par les Français, le service mobile créé en 1878 reprit l’initiative en matière de vaccine. Les populations étaient méfiantes. En Cochinchine, on payait des remplaçants pour la vaccination (comme un temps en France pour le service militaire !). Le dicton vietnamien ne dit-il pas : « Vô dau bât thanh nhan », « Ceux qui n’ont pas eu la variole ( dau ) ne peuvent être sages ? ».
De plus, la vaccine entra en compétition avec la variolisation, pratiquée non pas suivant la méthode chinoise la plus ancienne d’insufflation dans les narines, mais le plus souvent par scarification comme la méthode transmise de Turquie en Europe par Lady Montagu. Les services de santé français s’efforçaient de convertir les inoculateurs traditionnels aux pratiques de la vaccine, en se heurtant, comme ailleurs, au problème de la conservation entre les séances de vaccination.

L’institut Pasteur de Saïgon adapta la vaccine sur le buffle local et « nationalisa » ainsi la vaccine. La lutte contre la variole constitue l’essentiel de la lutte coloniale contre les épidémies avant la guerre de 1914
Sources : www.academie-medecine.fr

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