Résurrection de l’art khmer Henri Marchal 1

Résurrection de l’art khmer Henri Marchal 1945

Le Cambodge, situé au Sud-ouest de l’Indochine française, présente une très vaste superficie - environ 180.000 kilomètres carré toute une série de monuments : - temples, monastères, œuvres d’art de toutes sortes qui créés ou édifiés entre les vii et xiii siècles de notre ère.

Quelques personnes, peu au courant des travaux des savants qui se sont occupés du pays khmer ou Cambodge, s’étonneront peut-être que l’antiquité des temples d’Angkor ne remonte pas à une époque plus reculée.

C’est qu’autrefois on se fondait, pour dater ces temples, sur des récits ou des chroniques, relevant de traditions orales mal interprétées où la légende et la fantaisie tenaient plus de place que l’histoire.

On faisait alors remonter l‘origine du royaume khmer au IVe siècle avant notre ère. Il faut, d’ailleurs, reconnaître que cette date, absolument erronée mais que l’on rencontre encore parfois sous la plume de reporters mal informés, flattait un certain goût du public pour qui l’antiquité d’un monument en rehausse la valeur.

Le passé du Cambodge a pu se préciser quand de savants indianistes, comme Barth, Bergaigne et Aymonier, ont déchiffré les nombreuses inscriptions qui furent retrouvées dans les décombres des temples.

C’est de ces temples anciens qu’il sera question ici.

Il y a une cinquantaine d’années le Siam étendait sa domination sur les territoires du Cambodge qui portent les plus beaux et les plus importants des monuments, ceux du Centre administratif et religieux du royaume khmer.

Là se trouvait la fameuse capitale royale, Angkor, dont le nom seul évoque une architecture de féerie.

C’était alors le domaine de la forêt, d’une jungle épaisse et impénétrable où l’on ne pouvait circuler que derrière un indigène vous frayant le chemin, avec son coupe-coupe.

De ces monuments, de ces temples que la photographie a popularisés depuis, on ne pouvait apercevoir que de vagues tumulus perdus de-ci de-là dans la verdure, quelques blocs taillés et sculptés, des socles de statue brisée, des piliers menaçant ruine. Des architectures s’ébauchaient sous la mousse, le lichen et les lianes.

Parfois un vestige de tours, un pan de muraille encore debout indiquaient un monument de quelque importance, mais dont la forme restait vague sous son manteau de végétation.
Les termites, eux aussi, avaient travaillé à enfouir les monuments khmers.

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