Louis Martin-Jarrand année 1914

La guerre est déclarée, Louis participe à la campagne de Lorraine


Louis est capitaine au 5ième RIC, régiment de marche


Eugène, Louis Martin-Jarrand fait parti du 3ième bataillon du 5ième régiment d’infanterie coloniale.

Ce bataillon est formé de la façon suivante
Chef de Bataillon : Leroy
Capitaine adjoint major : Samuel
Médecin AM 1ere classe Franck

4 Compagnies le composent

9eme Compagnie Capitaine Boutems,

Lieutenants Giraud et Berne, Sous-lieutenant Aiguillon R
10eme Compagnie Capitaine Gadin,

Lieutenant Weissinburger et Meinencau, Sous-lieutenant Herment R
11eme Compagnie Capitaine Adam,
Lieutenant Morange, sous lieutenant Cétu et Richardville
12eme Compagnie Capitaine Martin Jarrand,
Lieutenant Golay, sous lieutenant Le Boucher d’Hérouville et Fleurot (R)

revue panorama de la guerre - num 53 - Infanterie coloniale

22 août 1914, Louis écrit un mot à Jeanne

LMJ - 22 août 1914 - Lettre à Jeanne #3400

Samedi, 22 août 1914
Ma mignonne Aimée
Il y a je ne sais combien de jours que je ne t’ai écrit. Excuse-moi, il m’était impossible de le faire. Depuis 6 jours nous n’arrêtons pas et sommes en présence de forces supérieures. Je vais bien, pas une égratignure ; mais combien je suis fatigué ! Il y a 4 jours que nous ne vivons qu’avec du pain et de l’eau, couchons sans dormir à la belle étoile. Aujourd’hui on nous a reportés en arrière pour nous reposer. J’avais un sérieux besoin de me changer et de me laver ! Ma Cie a déjà fondu d’une quarantaine ! et vous ? Comment allez-vous ? Toujours aucune nouvelle, ni de toi, ni de personne.
J’espère que tu vas bien ainsi que les petits, Maman et Rosette. Bons baisers bien affectueux à tous. Pour toi la meilleure de mon cœur et ma plus vive affection.
Ton louis qui t’aime.


Cette lettre ne sera pas postée, Mais Louis la conservera dans ses affaires militaires.

Ce document nous a été prêté par le petit-fils de Louis


COMBAT DE MERVILLER

D’après l’ouvrage « 5e régiment d’infanterie coloniale » Lieutenant Bourdet/ Éd. Chapelot (Paris) /1920

L’ennemi est entré à Merviller. Le régiment reçoit l’ordre de reprendre ce village.
Il est soutenu par le 6e colonial, qui a pour mission d’établir des tranchées sur la croupe de Criviller, où il a résisté la veille. Nous reprenons sur le terrain le même dispositif qu’à Montigny.
Le 2e bataillon est à gauche, le 3e à droite, face au nord.
Le 1er bataillon, très éprouvé, est laissé en seconde ligne et organise une position de repli vers les bois de Boulay, au sud-est de Merviller.
Vers 9 heures, nos troupes sont en place : on ne voit aucune fraction d’infanterie ennemie, mais toutes les positions occupées sont battues par un feu violent d’obus explosifs, qui cause quelques pertes et démoralise nos hommes.
Cependant, nos bataillons restent stoïques, jusqu’à 16 heures, sous une grêle de mitraille.
A ce moment, de gros mouvements d’infanterie allemande sont signalés sur notre gauche : notre artillerie et des troupes métropolitaines refluent vers Baccarat.
Bientôt, le tir des obusiers ennemis s’allonge. Les routes, exactement repérées, sont violemment battues et l’intensité du feu augmente encore pendant que se dessine une attaque allemande sur tout le front. La brigade coloniale reste seule sur le champ de bataille, exposée sans aucun soutien d’artillerie au feu de l’infanterie ennemie qui se déclenche, pendant que la grêle des explosifs fait rage.
Nos bataillons de première ligne se portent en arrière, protégés par le 1er bataillon, occupant les bois de Boulay, et par le 1er bataillon du 6e régiment qui tient Criviller.
A 18 heures, au moment où la brigade coloniale, fermant la marche du 21e corps d’armée, traverse Baccarat, les explosifs ennemis tombent dans la ville, où l’incendie s’allume. Le régiment reçoit l’ordre de se porter sur Nossoncourt, où il arrive à 20 heures. Mais une heure plus tard, un nouvel ordre prescrit de reprendre Baccarat par une opération de nuit. Les hommes, qui depuis deux jours n’ont ni mangé ni dormi et ont soutenu deux violents combats, sont exténués. Néanmoins on se met en route vers le nord, en passant par Bazien : 5ième régiment en tête, le groupe d’artillerie qui n’a plus de munitions, puis le 6ième régiment.
Mais quand la brigade coloniale arrive à la cote 371, sur la route de Baccarat, elle reçoit un contre-ordre et le régiment est envoyé à Ménil, où il se rassemble à minuit.

Pertes du combat de mervviller - Meurthe et Moselle

OFFICIERS 5 hors de combat, dont 1 tué : MARTIN-JARRAND, capitaine.

TROUPE 263 hors de combat, dont 15 tués :
THUNS (Marius), adjudant-chef. BRENIER (J.-B.), sergent-major.
RIFFARD (Henri), sergent. CORNU (Georges), caporal.
PILLA T (Claude), caporal. VOISIN (Eugène), soldat.
GUEY (Jacques), soldat LUCIEN (Paul), soldat.
CHIPIER (François), soldat. GRENIER (Pierre), soldat.
PAYS (Charles), soldat. ROUBAUD (Michel), soldat.
BARRAUD (Louis), soldat. POISAT (Joseph), soldat.
REDON (Joseph), soldat.

Eugène, Louis Martin-Jarrand est mort pour la France le 24 août 1914 à Baccarat (Meurthe et Moselle) à l’hôpital mixte des suites de blessures de guerre.

LMJ - 24 août 1914 - Meurthe et Moselle - Baccarat - Hôpital mixte - #2849

Baccarat 25 août 1914

Photos et textes de la revue panorama de la guerre 1914-1918

LMJ - 25 août 1914 - Meurthe et Moselle - Baccarat -#3408
LMJ - 25 août 1914 - Meurthe et Moselle - Baccarat -#3405
LMJ - 25 août 1914 - Meurthe et Moselle - Baccarat -#3411
LMJ - 25 août 1914 - Meurthe et Moselle - Baccarat -#3410


Les morts de Baccarat
LMJ - 25 août 1914 - Meurthe et Moselle - 94 Tombes francaises dans la cour de la cristallerie de Baccarat -#3404

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